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Meurtre au lycée – Groupe EDLC

Meurtre au lycée

 

 

Elle est allongée sur le canapé, les yeux mis clos. Le mascara dessine ses cils d’un noir profond et une poudre brune pailletée recouvre ses paupières en intensifiant son regard désormais vide. Sur ses lèvres, un rouge flamboyant brille encore comme si elle les avait humidifié avec sa langue. Elle est maquillée comme une femme alors qu’elle doit à peine avoir 16 ans. Malgré son teint pâle, elle a encore les pommettes roses d’une petite fille. Ses longs cheveux blonds semblent accompagner la courbe de son bras qui pend gracieusement. Ils sont parfaitement coiffés contrairement à sa robe de soirée en soie verte qui fait des plis disgracieux. Une robe beaucoup trop habillée pour une lycéenne. Elle ne bouge pas, pas un battement de cils ni de soulèvement de poitrine. Son décolleté laisse suggérer des seins généreux et ses longues jambes nous indiquent qu’elle doit mesurer dans les 1m80 environ. Elle devait faire saliver tous les garçons du lycée et faire des envieuses. Sur ses chevilles, des traces rouges violacées lui font office de bracelet. Elle a les mêmes autour du cou. Comme une parure morbide. Ses pieds eux révèlent une courbe parfaite, et la dureté de la peau nous indique qu’elle devait faire de la danse à haut niveau.

En s’approchant d’elle, la perfection de son visage est encore plus frappante. Ses lèvres pulpeuses sont comme une invitation, ainsi entre ouvertes. On aimerait pouvoir sentir son souffle menthol et martini comme le laisse suggérer les papiers de chewing gum, le verre à pieds et le noyau d’olive verte posés sur la table basse en verre brisée.

Derrière cette bouche divine, dissimulée derrière une dentition irréprochable, se cache quelque chose, un morceau blanc. Surement son chewing gum qui ne doit plus avoir de goût désormais.

Après l’avoir sorti avec précaution à l’aide d’une pince, le bout de chewing gum se révèle en fin de compte être un bout de papier roulé en boule. En le dépliant, on peut lire dans la salive “A moi pour toujours”. La jeune inspectrice le reconnaît, elle a reçu le même 10 ans plus tôt dans son casier lorsqu’elle était au lycée, elle avait alors 16 ans.

 

Tiphaine Cazanave

Par Tiphaine Cazanave




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